Le français suit
Somnambulations 2 is a two-day colloquium for graduate students and postdoctoral researchers that aims to explore the emerging field of critical sleep studies. A follow up to the first edition held in January 2022 (program link), we continue to rethink sleep for our restless times.
Sleep moves across, lingers, and expands in critical thresholds of consciousness, but also between the public and private, individual and collective, body and environment, matter and mind—all of which contribute to making sleep a site of radical vulnerability and social risk in a way that requires social forms of care, including care for the collective imaginaries of sleep. We propose that to better address the heterogeneity of sleep we must create conversations across forms and practices that question and expand the methodologies and epistemologies of sleep knowledge (Dement 1999; Kroker 2017). If cinema, for example, was already a dream machine yoking the somatic, the cinematic, and the social, how else can we identify the contagious intermedialities of sleep? If lullabies might tell us something about song, folklore, fear, and care, what do they tell us about sleep itself? From sleep apps and technologies (Mulvin 2018; O’Neill & Nansen 2019) to (stereotyped and/or inaccurate) representations of sleep conditions in both news and fiction (Kroll-Smith 2003; Williams et al. 2008; Higgins 2017); from urban and literary studies exploring the sleepless condition in the urban night (Beaumont 2015; 2020) to the rhythms and chronotopias that govern our lives (Elkouri 2016; Jeffries 2019; Trottier 2019), we are searching for novel ways to address sleep as it reverberates across human experiences day and night.
We welcome contributions from artists and researchers who have mobilized intermedial and intersectional approaches to sleep, from performance art (Bahng et al. 2020) and data visualizations (Urist 2015) to adaptive design strategies (Costanza-Chock 2020; Williamson 2020) and eclectic sleep-focused group exhibitions (Cook 2019). Across such heterogenous forms of knowledge production, we are interested less in the root (medical) causes of troubled sleep than in the lived experience and somatic time of sleep and sleepers. How can we collectively attune to sleep’s epistemologies of obscurity (Glissant 1990, Blas 2016)? How do we make sense of sleep as that most common and also unknowable of human experiences? Who is the expert of one’s sleep? What information and technology are trusted to provide information? And how can we straddle the gap between a sleeper’s personal experience and external metrics, normativities, machines, and observations? As sleep and rest become increasingly fugitive experiences in our everyday lives, in no small part due to 24/7 illumination in all corners of the world, how are media helping cultivate spaces of shared rest, restoration, and repose?
As contemporary sleep media increasingly rely on the promise of immersive isolation through domestic and individualized ecologies (e.g., sleeping pods and pod hotels), we question what is lost when sleep becomes an experience closed off to others and to the environment, or when we no longer are sovereigns of our sleep. Conversely then, how do others help us make sense of our sleep and our sleeping self? How do the spatio-temporalities of sleep situate it in particular social contexts and, potentially, problematic situations?
This colloquium aims to gather contributions by researchers from diverse disciplinary backgrounds. In addition to traditional academic work, we also welcome experiential and experimental forms, including research-creation proposals and artist contributions.
Possible topics include but are not limited to:
Please submit a 300 word abstract and 50 word bio to: info@sociabilityofsleep.ca by March 15.
Somnambulations 2 will take place simultaneously to the final exhibition of The Sociability of Sleep project in downtown Montreal. While the colloquium will be an in-person event, we recognize that some participants may wish to present virtually due to the connection between conferences and the climate emergency, the problem of limited access to travel funds, and/or Covid-19. To accommodate this, we are offering a limited number of virtual presentations on hybrid panels through Zoom. When submitting your proposal, please indicate whether you intend to attend the colloquium in person or wish to present virtually. If you wish to present in person and would like to be considered for a travel bursary, please mention so in your submission email.
Les 26-27 juin 2023, Montréal
Somnambulations 2 est un colloque de deux jours destiné aux étudiant.e.s des cycles supérieurs et aux chercheur.e.s postdoctoraux qui vise à explorer le domaine émergent des études critiques du sommeil. Faisant suite à la première édition qui s’est tenue en janvier 2022 (voir le programme), nous poursuivons nos réflexions sur les manières de repenser le sommeil en cette époque effrénée qu’est la nôtre.
Le sommeil se déplace, s’attarde et s’étend à même les seuils critiques de la conscience, mais aussi entre le public et le privé, l’individuel et le collectif, le corps et l’environnement, la matière et l’esprit. Ces éléments contribuent à révéler la vulnérabilité radicale qui peut être intrinsèquement liée au sommeil ainsi que le risque social qui en découle, et qui appellent à des formes sociales de soins, notamment des soins spécifiques aux imaginaires collectifs du sommeil. Ainsi, pour mieux aborder l’hétérogénéité du sommeil, il semble nécessaire de mettre en place des conversations entre les formes et les pratiques qui remettent en question et élargissent les méthodologies et les épistémologies de la connaissance du sommeil (Dement 1999 ; Kroker 2017). Si le cinéma, par exemple, était déjà une machine à rêves reliant le somatique, le cinématographique et le social, comment pouvons-nous identifier autrement les intermédialités contagieuses du sommeil ? Si les berceuses peuvent nous apprendre quelque chose sur la chanson, le folklore, la peur et les soins, que nous disent-elles sur le sommeil lui-même ? Des applications et technologies du sommeil (Mulvin 2018 ; O’Neill & Nansen 2019) aux représentations (stéréotypées et/ou inexactes) des conditions de sommeil dans les actualités et la fiction (Kroll-Smith 2003 ; Williams et al. 2008 ; Higgins 2017) ; des études urbaines et littéraires explorant l’insomnie dans la nuit urbaine (Beaumont 2015 ; 2020) aux rythmes et chronotopies qui régissent nos vies (Elkouri 2016 ; Jeffries 2019 ; Trottier 2019), nous cherchons de nouvelles façons d’aborder le sommeil tel qu’il se répercute sur les expériences humaines de jour comme de nuit.
Dans le cadre de ce colloque, nous souhaitons accueillir les contributions d’artistes et de chercheur.e.s qui ont mobilisé des approches intermédiaires et intersectionnelles du sommeil–– de l’art de la performance (Bahng et al. 2020) et des visualisations de données (Urist 2015) en passant par le design (Costanza-Chock 2020 ; Williamson 2020) aux expositions collectives axées sur le sommeil (Cook 2019). Dans ces formes hétérogènes de production de connaissances, nous nous intéressons moins aux causes fondamentales (médicales) des troubles du sommeil qu’à l’expérience vécue et au temps somatique du sommeil et des dormeurs. Comment pouvons-nous être collectivement attentionné.e.s aux épistémologies de l’obscurité du sommeil (Glissant 1990, Blas 2016) ? Comment pouvons-nous donner sens à la plus commune mais aussi la plus mystérieuse des expériences humaines qu’est le sommeil? Qui peut véritablement être l’expert du sommeil d’une personne ? Quelles sont les informations et les technologies auxquelles nous souhaitons faire confiance pour fournir des informations ? Et comment pouvons-nous combler le fossé entre l’expérience personnelle d’un.e dormeur.euse et les mesures, normes, machines et observations externes ? Alors que le sommeil et le repos deviennent des expériences de plus en plus fugitives dans notre vie quotidienne, en grande partie à cause de l’éclairage 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans tous les coins du monde, comment les médias aident-ils à cultiver des espaces de repos et de restaurations partagés ?
Alors que les médias contemporains du sommeil s’appuient de plus en plus sur la promesse d’un isolement immersif par le biais d’écologies domestiques et individualisées (ex. capusulesl de sommeil et hôtels pods), nous nous interrogeons sur ce qui est perdu lorsque le sommeil devient une expérience fermée aux autres et à l’environnement, ou lorsque nous ne sommes plus souverains de notre sommeil. À l’inverse, comment les autres nous aident-ielles à donner un sens à notre sommeil et à notre moi endormi ? Comment les spatio-temporalités du sommeil le situent-elles dans des contextes sociaux particuliers et, potentiellement, des situations problématiques ?
Ce colloque vise à rassembler des contributions de chercheur.e.s issu.e.s de divers horizons disciplinaires. En plus des travaux académiques traditionnels, nous accueillons également les formes expérimentales et expérientielles, y compris les propositions de recherche-création et les contributions d’artistes.
Les sujets possibles peuvent notamment inclure :
Veuillez soumettre un résumé de 300 mots et une biographie de 50 mots à : info@sociabilityofsleep.ca avant le 15 mars 2023.
Ce colloque aura lieu en même temps que l’exposition finale du projet La Sociabilité du Sommeil au centre-ville de Montréal. Bien que Somnambulations 2 soit un événement en personne, nous reconnaissons que certains participant.e.s peuvent souhaiter présenter en visioconférence en raison du lien entre les colloques et l’urgence climatique, du problème de l’accès limité aux fonds de voyage, et/ou du Covid-19. Pour répondre à cette demande, nous proposons un nombre limité de présentations virtuelles sur des panels hybrides via Zoom. Lorsque vous soumettez votre proposition, veuillez indiquer si vous avez l’intention de participer au colloque en personne ou si vous souhaitez faire une présentation virtuelle. Si vous voulez présenter en personne et être considéré pour une bourse de voyage, veuillez le mentionner dans votre courriel.
Organisé par Aleksandra Kaminska (Université de Montréal) et Alanna Thain (McGill) dans le cadre de La sociabilité du sommeil, un project subventionné par le Fonds Nouvelles frontières en recherche. Le colloquium est de plus appuyé par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada ainsi que le regroupement Hexagram.